Echange avec Baptiste Toulmet, étudiant à l’IUT de Saint-Denis de l’université Sorbonne Paris Nord, qui a participé au plan de continuité du département HSE
Nous avons échangé avec Baptiste Toulmet, étudiant en licence QHSSE (Qualité, Hygiène, Sécurité, Santé, Environnement), parcours GCCA (Gestion de Crise et Continuité d’Activité) à l’IUT de Saint-Denis de l’université Sorbonne Paris Nord, qui a réalisé avec l’ensemble des étudiants de sa promotion le plan de continuité d’activité du département HSE (Hygiène Sécurité Environnement).
Vous êtes actuellement étudiant en licence QHSSE (Qualité, Hygiène, Sécurité, Santé, Environnement) à l’IUT de Saint-Denis : pouvez-vous nous décrire votre filière en quelques mots ?
La licence professionnelle QHSSE vise à former des cadres intermédiaires capables de concevoir, de mettre en place et d’animer un système de management de la sécurité, de la santé et de l’environnement. Cette licence propose trois spécialités : SST (Santé Sécurité au Travail), GCCA (Gestion de Crise et Continuité d’Activité) et SI (Sécurité Incendie). Il s’agit d’une formation en alternance (14 jours à l’IUT pour les cours et 14 jours en entreprise pour appliquer, sur le terrain, les divers sujets vus en cours). Notre formation débouche principalement sur des métiers tels que cadre technique ou animateur qualité santé environnement. Elle permet de travailler dans le cadre de la sécurité au travail, de la gestion de crise en entreprise ou dans les services publics, quelle que soit la crise en question : sanitaire, industrielle, accidentelle. En effet, plus de la moitié de la formation est consacrée à l’intervention de professionnels impliqués dans la gestion de crise, la continuité d’activité et la résilience : cela nous permet également d’être au fait des risques émergents dans nos sociétés. Cette licence nous donne par ailleurs la possibilité de préparer par des UE libres des concours tels que celui d’officier pompier, d’inspecteur de salubrité, ou encore bientôt celui de coordinateur sécurité dans le BTP.
Dans quelles circonstances les étudiants de votre promotion ont-ils été mobilisés pour réaliser le plan de continuité du département HSE ?
Nous avons commencé le plan de continuité d’activité fin février / début mars, bien avant la décision de fermeture des établissements scolaires et universitaires prononcée par le président de la République, lorsque nous avons appris que l’IUT de Saint-Denis serait susceptible d’être impacté par la propagation du virus. Au fil des jours, la menace était de plus en plus importante. La création du plan tombait à pic ! Le responsable de notre spécialité nous a guidés dans la réalisation de ce plan de continuité d’activité, qui devait être rapidement présenté à la cheffe du département HSE, Mélanie Di Benedetto.
Comment s’est déroulé ce travail collectif ?
Ce travail s’est déroulé en deux temps. Le premier temps consistait à évaluer la situation sanitaire en imaginant des scénarios susceptibles de se dérouler au sein du département HSE (étudiants et/ou professeurs contaminés, fermeture de l’IUT…). Le second temps consistait, quant à lui, à proposer des actions devant être réalisées afin de pallier ces scénarios pour « améliorer » la situation (suivi des cours à distance, maintien des évaluations et des partiels, continuité des missions pédagogiques…)
Avez-vous eu des retours sur sa mise en œuvre ?
Nous avons eu des retours positifs de la part de la cheffe du département HSE et de Bruno Estèves, l’enseignant encadrant ce projet, responsable gestion de crise et CA chez Renault. Ils se sont appuyés sur le travail que nous avons mené, en lien avec l’ensemble des acteurs impliqués : nous le voyons notamment dans les mails que nous recevons, qui contiennent des directives issues de notre plan de continuité d’activité.