Cette année, nous consacrons la journée internationale des droits des femmes à la place de celles-ci dans les sciences.
Cette journée est abordée en première partie de matinée sous l’angle de l’histoire et de la sociologie. La deuxième partie de la matinée met à l’honneur l’œuvre de Claudine Hermann, physicienne, première femme professeure à l’Ecole Polytechnique et co-fondatrice de l’association Femmes et Sciences.
L’amphithéâtre D portera désormais son nom.
Trois ateliers auront lieu l’après-midi en parallèle pour réfléchir sur les freins à l’engagement des femmes dans les sciences, aux bonnes pratiques pédagogiques pour les y inciter et au rôle des hommes dans la mixité.
Programme de la journée
9h30 : accueil et ouverture de la journée par :
- Christophe Fouqueré, Président de l’Université Sorbonne Paris Nord
- Pascale Molinier, Vice-Présidente de la commission recherche
- Nathalie Lidgi-Guigui, Vice-Présidente sciences avec et pour la société
- Bruno Manil, Directeur de l’Institut Galilée
10h : Conférence « Les présentes invisibles. Processus d’invisibilisation et de revisibilisation des femmes » par Mathilde Larrère, maîtresse de conférences en histoire, Université Gustave Eiffel (modération : Murielle Gaude-Ferragu)
10h30 : Conférence sur la place des femmes dans les différents domaines scientifiques par Mathieu Arbogast, mission égalité du CNRS (modération Nathalie Lidgi-Guigui)
11h : pause
11h20 : Claudine Hermann : Une vie, une œuvre – Hélène Perrin, Colette Guillopé, Jean-Paul Hermann
Inauguration de l’amphi
12h30 : pause déjeuner
14h : Ateliers (salles F003, F004, amphi Claudine Hermann)
- S’autoriser et être autorisée (animation : Sylviane Schwer, Géraldine Bray et Marie Kerjean)
Mots clés : études, carrière professionnelle, sphère personnelle, inégalités, genres, considération.
Résumé : le but de l’atelier est de réfléchir – à partir des expériences personnelles des personnes présentes – à des propositions concrètes favorisant le choix, l’accès et l’épanouissement des femmes pour les études et les carrières scientifiques. - Les bonnes pratiques des enseignants (animation : Mathilde Lévêque, Vinciane Zabban et Hélène Perrin)
Mots clés : bibliographie, canon, pédagogie, féminisation, inclusion, rapports de genre, différenciation, représentations
Résumé : En partant des biais de représentation sur le genre, nous proposons de questionner nos pratiques d’enseignement et de recherche et leurs effets dans trois directions : l’usage des ressources bibliographiques et la place des chercheuses dans les références canoniques de nos disciplines, le choix de l’écriture inclusive et de son périmètre d’application, la prise en compte des différenciations de genre dans le contexte de l’enseignement. - La place des hommes dans le changement (animation : Arthur Vuattoux, Hélène Bretin et Pascale Molinier)
Mots clés : Alliés du féminisme – Domination – Masculinités – Sexisme – Transformation des pratiques
Résumé : L’atelier a pour objectif de questionner la place des hommes dans le changement vers des pratiques scientifiques libérées du sexisme. Au-delà du constat d’une domination des hommes sur les femmes dans le champ scientifique (appropriation des travaux des femmes, accès aux positions de pouvoir – plafond de verre, obstacles à la féminisation de certaines disciplines), il s’agit de penser la contribution possible des hommes à une transformation des pratiques : rôles d’alliés dans la lutte contre le sexisme académique (notamment le sexisme dit « d’ambiance » dans les laboratoires), « disempowerment » permettant de « laisser la place » aux femmes, évolution des représentations du métier de chercheur et de ses « à-côtés » (conciliation vie privée – vie professionnelle, figure publique du scientifique, etc.).
16h : Plénière : restitution des ateliers et clôture de la journée